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HIJO DE SICARIO

mer. 16 oct.

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LE COLISÉE CARCASSONNE

Drame - Mexique - 2h (21 août 2024) De Astrid Rondero, Fernanda Valadez Avec Juan Jesús Varela, Yadira Pérez, Karla Garrido

HIJO DE SICARIO
HIJO DE SICARIO

Heure et lieu

16 oct. 2024, 18:00 – 29 oct. 2024, 20:00

LE COLISÉE CARCASSONNE

À propos de l'événement

HORAIRES

7 séances sur deux semaines avec des horaires pouvant varier de quelques minutes :

Les jours et horaires précis sont déterminés chaque semaine par le Colisée.

Mer  16/10 : 17h45 - Jeudi 17/10 : 16h - Sam  19/10 : 18h25 - Lun 21/10 : 14h.

Ven 25/10 : 14h - Dim  27/10 : 18h25 - Mar  29/10 : 20h15 .


SYNOPSIS

Après l’assassinat d’un sicario dans une petite ville mexicaine, Sujo se retrouve orphelin et échappe de justesse à la mort grâce à sa tante qui l'élève à la campagne. À l'adolescence, la rébellion s'éveille en Sujo et il rejoint le cartel local. L'héritage de son père semble alors rattraper son destin.


CRITIQUES

Télérama :

L’univers violent des sicaires mexicains, ces hommes de main qui tuent pour les cartels de la drogue, quitte ses repères masculins pour s’ouvrir à un horizon sensible. C’est la belle surprise que réserve ce film, où le cliché de la tension brutale est d’emblée renversé : parti accomplir sa basse besogne, qui lui sera fatale, le sicario du titre a laissé son fils endormi dans sa voiture, et c’est du réveil de l’enfant enfermé que naîtra le malaise, la dureté. Il s’appelle Sujo, ce gamin, et il va devenir la cible du gang qui a tué son père. Élevé par sa tante dans une campagne isolée, il retrouvera, au moment de l’adolescence, les chemins qui conduisent les jeunes Mexicains désœuvrés à se mettre au service des trafiquants…

Histoire d’un cercle infernal que seules les femmes peuvent briser, d’abord la tante de Sujo puis une enseignante, Hijo de sicario séduit par son ampleur. Là où la mort arrive si facilement, le temps s’installe. La peur reste omniprésente, la violence est en embuscade, mais la vie continue : une histoire est offerte à Sujo. Organisé en chapitres, le film donne toute sa valeur, presque surnaturelle, au simple fait qu’un destin puisse s’écrire.D’un enfant dont l’existence allait être effacée, les deux coréalisatrices font un jeune homme qui doit prendre la responsabilité de son avenir et porter son passé. Astrid Rondero et Fernanda Valadez insistent parfois excessivement sur cette grandeur à laquelle accède leur personnage, la soulignant par des effets de mise en scène qui peuvent devenir formalistes. Mais le projet est beau et englobe tout un pays, comme dans Sans signe particulier (2021), conçu par le même duo. C’est encore le Mexique de la sauvagerie méprisable qui, ici, devient une terre où s’accomplit le mystère d’une existence, où des visions oniriques montrent la complexité des êtres et où l’espoir trouve sa voie.

Libération :

Hasard du calendrier ou bonne idée de distributeur, Hijo de Sicario, réalisé par deux cinéastes mexicaines préoccupées par la situation de leur regard («Nous pensons que la force de nos films vient de notre appartenance à une minorité et qu’ils nous engagent à raconter les histoires de notre époque»), sort en même temps qu’Emilia Perez, film tourné par un cinéaste français en région parisienne avec lequel il partage un décor, le Mexique, et un contexte, celui des cartels qui supplicient sa population.

Voie de sortie

Autre hasard, le film de Jacques Audiard échafaude son drame sur la réalité des corps évanouis des victimes, quand celui d’Astrid Rondero et Fernanda Valadez se préoccupe des victimes collatérales, les enfants. Plus proche de la réalité sociale et politique du Mexique que des fantasmes suscités par le narcotrafic ayant depuis longtemps intégré l’attirail de la pop culture, Hijo de Sicario aurait peut-être gagné d’ailleurs à sortir en France sous son titre original de Sujo, du prénom donné au protagoniste par son père assassiné. On suit le rejeton à différentes époques de sa jeunesse, de la petite enfance à la vingtaine, chacune chapitrée à la manière d’un roman d’apprentissage – ce que le film assume d’être jusque dans ses clins d’œil appuyés à Jude l’obscur de Thomas Hardy, dans lequel un orphelin de la campagne aspire à devenir un érudit. A la différence que l’enjeu pour le personnage est de trouver la voie de sortie de la tragédie toute tracée, décidée à l’avance par les petites frappes du coin de la rue autant que par la société mexicaine dans son entier flou et impitoyable. «Ces mecs se tuent toujours entre eux», s’esclaffe un jeune étudiant bourgeois fasciné par un meurtre sur un parking capté par une vidéo de télésurveillance, quelques minutes avant que Sujo soit précipité, une énième fois, sur les charbons ardents de sa condition.

Obstinées, Astrid Rondero et Fernanda Valadez ne font pourtant jamais perdre de vue la possibilité du salut pour leur héros. La douceur du jeu de Juan Jesús Varela, qui l’interprète, appuie leur manière d’optimisme sotto voce, inespéré, finalement idéal pour donner de la chair à ce Moonlight en terres Michoacán qui aurait pu sombrer, ne serait-ce par son engagement farouchement humaniste, sous le poids de la belle image et de la bonne volonté.

L’Obs :

Orphelin de mère puis de père après que ce dernier, tueur à gages, a été abattu par un parrain local, Sujo passe son enfance sous la protection anxieuse de sa tante et porte ses origines comme une malédiction. D’autant que le meurtrier de son géniteur réclame aussi la mort de l’enfant.

Dans un Mexique écrasé de chaleur, « Hijo de Sicario » raconte l’histoire d’un déterminisme et sa logique tragique. Il est mis en scène par deux femmes (dont Fernanda Valadez, autrice du magnifique « Sans signe particulier », 2021) avec un vrai talent narratif et une redoutable précision du montage. Tour à tour thriller étouffant, western nihiliste, film de fantômes et réflexion sociale sur le Mexique contemporain, « Hijo de Sicario » est un film puissant, à la fois désespéré et optimiste. A découvrir.

Les Inrockuptibles

Subtilement teinté de magie, entre ses rumeurs de sorcière et ses incursions ésotériques liées aux rites ancestraux, le film cisèle ainsi son héritage de la violence avec des pas de velours. Et c’en est parfois profondément émouvant.


Bande annonce =>Hijo de Sicario

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