LA CHAMBRE DE MARIANA
jeu. 22 mai
|LE COLISÉE CARCASSONNE
Drame, Historique - France - 2h11 (23/04/2025) De Emmanuel Finkiel Avec Mélanie Thierry, Artem Kyryk, Julia Goldberg


Heure et lieu
22 mai 2025, 16:00 – 03 juin 2025, 20:00
LE COLISÉE CARCASSONNE
À propos de l'événement
HORAIRES
5 séances avec des horaires pouvant varier de quelques minutes :
Les horaires précis sont déterminés chaque semaine par le Colisée.
Jeu 22/05 : 16h - Dim 25/05 : 18h avec présentation du film par un membre de l'association.
Ven 30/05 : 18h - Lun 2/06 : 14h - Mar 3/06 : 20h.
SYNOPSIS
1943, Ukraine, Hugo a 12 ans. Pour le sauver de la déportation, sa mère le confie à son amie d’enfance Mariana, une prostituée qui vit dans une maison close à la sortie de la ville. Caché dans le placard de la chambre de Mariana, toute son existence est suspendue aux bruits qui l’entourent et aux scènes qu’il devine à travers la cloison…
D'après La Chambre de Mariana d' Aharon Appelfeld.
CRITIQUES
Télérama :
Parce qu'« on ne sait pas que faire de sa vie sauve », Aharon Appelfeld sème lesépisodes de la sienne dans des livres limpides et dépouillés, pleins de douleur et de douceur. Il définit son oeuvre comme la « saga de la tristesse juive » et dit de son écriture qu'elle n'a qu'une source d'énergie : l'amour infini de ses parents, victimes de la barbarie nazie.
Ce nouvel opus est inspiré de ses souvenirs d'orphelin de 11 ans, hébergé par une prostituée, pendant la Seconde Guerre mondiale. Caché à côté de la chambre de Mariana, ange de débauche et de pureté qui s'obstine à lui donner un surnom aussi affectueux qu'avilissant (« mon petit chien »), l'enfant fait l'apprentissage de la cruauté humaine. Sa prise de conscience de la réalité du monde s'accompagne de rêveries poétiques animées par ses proches disparus. Fidèle à sa rigueur contemplative, Aharon Appelfeld signe un livre de lumière où les zones d'ombre de la mémoire forment un théâtre captivant.
Le Monde :
Dans La Chambre de Mariana, le roman de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, publié en Israël en 2006, et traduit en France deux ans plus tard aux Editions de l’Olivier, une mère confie, en 1943, son garçon de 12 ans à une amie d’enfance, une prostituée ukrainienne du nom de Mariana. La cité qui abrite la maison close dans laquelle elle vit n’est jamais nommée, mais ce pourrait être Czernowitz, la ville roumaine natale d’Appelfeld, passée sous domination soviétique quand se déroule le récit. Tout comme le garçon, Hugo, dépourvu de nom de famille, pourrait être, en partie, le petit Aharon. De sa cache, Hugo apprend l’extermination des juifs de la ville et le départ des troupes allemandes face à l’avancée de l’Armée rouge, une page d’histoire dont il est le témoin impuissant.
La Chambre de Mariana est, comme toute l’œuvre d’Appelfeld, écrit en hébreu. Le romancier aurait pu choisir le yiddish de ses grands-parents ou l’allemand de ses parents, mais il a toujours privilégié la langue du pays qu’il a rejoint en 1946. Le film que le réalisateur français Emmanuel Finkiel a tiré de son récit (en salle le 23 avril) est, lui, tourné en ukrainien, une façon de rendre hommage à ce peuple, chez qui le futur romancier, enfant, avait rencontré, selon ses termes, « plus de spiritualité et de sainteté » qu’il n’en avait connues dans sa propre famille de juifs assimilés.
Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Mu9USNEGVuQ