La Fleur de Buriti
ven. 31 mai
|LE COLISÉE CARCASSONNE
Drame Brésilien - 2h03 - 1 mai 2024 De João Salaviza et Renée Nader Messora - Scénario : Renée Nader Messora et Ilda Patpro Krahô Avec Ilda Patpro Krahô, Francisco Hỳjnõ Krahô, Solane Tehtikwỳj Krahô
Heure et lieu
31 mai 2024, 14:00 – 10 juin 2024, 14:00
LE COLISÉE CARCASSONNE
À propos de l'événement
HORAIRES
7 séances sur deux semaines, avec des horaires pouvant varier de quelques minutes :
Les jours et horaires précis sont déterminés chaque semaine par le Colisée.
Ve 31/05 : 14h - Di 02/06 : 18h - Ma 04/06 : 20h20
Me 5/06 : 18h - Je 6/06 : 16h - Sa 8/06 : 18h - Lu 10/06 : 14h
SYNOPSIS
A travers les yeux de sa fille, Patpro va parcourir trois époques de l’histoire de son peuple indigène, au cœur de la forêt brésilienne. Inlassablement persécutés, mais guidés par leurs rites ancestraux, leur amour de la nature et leur combat pour préserver leur liberté, les Krahô n’ont de cesse d’inventer de nouvelles formes de résistance.
CRITIQUES
Liberation:
Mêlant combat, signes et mythes, la cinéaste brésilienne Renée Nader Messora et le Portugais João Salaviza dressent le superbe portrait sur trois générations de la communauté indigène des Krahôs, en lutte pour la préservation de leur terre dans le nord-est du Brésil, menacée d’invasion.
Le Monde :
Attention, zone de pleine beauté. Du geste (une fiction partagée avec un peuple amérindien), du paysage (le fragile et luxuriant paradis amazonien), du cinéma (dans sa fonction primitive de révélateur de mondes).
Les Cahiers du Cinéma :
Le didactisme assumé de certaines scènes, où telle carte, tel objet, telle vidéo regardée sur téléphone vient servir de support pour clarifier ce qu’il se trame exactement, participe d’une sincérité générale et désarme du même coup, par la précision de ce qui est pointé du doigt, le risque de l’exotisme et de la contemplation nébuleuse.
Télérama :
Quinze mois de tournage au nord du Brésil, sur le territoire des Krahô, peuple autochtone : géographiquement comme artistiquement, nous voici loin de nos repères. C’est une démarche vraiment singulière que poursuivent avec ce deuxième film les auteurs du Chant de la forêt (2019). Au croisement du documentaire ethnographique et du récit empruntant à la fiction, ils mettent en scène des chroniques villageoises au cœur de la jungle équatoriale. « Ton père ne veut plus chasser, c’est devenu un chasseur de supermarché ! » dit une mère à sa fille. La confrontation entre traditions et monde d’aujourd’hui se raconte au quotidien, dans une étonnante proximité familiale avec la communauté.Cet accès direct à un monde inconnu, si séduisant, s’accompagne d’une réflexion profonde et inquiète sur la place des Krahô au fil du temps. La peur est omniprésente dans La Fleur de Buriti : c’est d’abord celle d’une enfant dont les visions étranges laissent penser à ses parents que son esprit « s’en est allé », capturé comme le sont les perroquets que viennent voler les Blancs pour les vendre. C’est aussi une menace qui se rappelle sans cesse à ces Indiens dont le territoire est convoité depuis toujours par le capitalisme et la loi du profit. Dans la mémoire des Krahô, que garde le palmier buriti, un massacre perpétré par des agriculteurs brésiliens, en 1940, a laissé une blessure ouverte, symbole d’un danger qu’il faut éternellement combattre.
Organisé autour de l’arrivée d’une naissance, symbole de tout un peuple qui refuse d’être condamné à l’effacement, ce film fascinant rassemble avec douceur les fragments d’une histoire violente. Tourné avant le retour de Lula au pouvoir, il dénonce l’action de Bolsonaro et donne la parole à la militante Sônia Guajajara, devenue ministre des peuples autochtones. Avec leur volonté de faire œuvre utile, Renée Nader Messora et João Salaviza se mettent au service de ceux qu’ils filment. Il y a tout à apprendre de ce monde reculé, en prise avec la nature, avec la vie intérieure des femmes et des hommes, avec leurs rêves et leurs combats.
Bande annonce =>La fleur de Buriti