LIBERTATE
jeu. 26 juin
|LE COLISÉE CARCASSONNE
Drame - Roumanie, Hongrie - 1h49 (21/05/2025) De Tudor Giurgiu Avec Alex Calangiu, Cătălin Herlo, Ionut Caras


Heure et lieu
26 juin 2025, 16:00 – 07 juil. 2025, 14:00
LE COLISÉE CARCASSONNE
À propos de l'événement
HORAIRES
6 séances avec des horaires pouvant varier de quelques minutes :
Les horaires précis sont déterminés chaque semaine par le Colisée.
Jeu 26/06 : 16h - Ven 27/06 : 18h avec présentation du film par un membre de l'association - Mar 1/07 : 20h.
Mer 2/07 : 16h - Dim 6/07 : 18h - Lun 7/07 : 14h.
Fête di Cinéma du 29/06 au 2/07/2025
SYNOPSIS
Décembre 1989. La révolution roumaine a débuté et la ville de Sibiu devient le théâtre de terribles affrontements. Les policiers et miliciens fidèles à Ceausescu sont arrêtés et réunis dans le bassin vide d’une piscine.
Mais comment savoir qui est qui dans un tel chaos ?
CRITIQUES
Télérama
La révolution de 1989 continue d’inspirer le cinéma roumain pour le meilleur. L’électrisant Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé (en salle depuis le 30 avril) se terminait sur les images de la manifestation du 21 décembre où, pour la première fois, le dictateur Nicolae Ceausescu était hué par la foule à Bucarest. L’action de Libertate débute au même moment, puis se déroule dans les jours qui suivent la fuite et l’exécution du tyran le jour de Noël, après une parodie de procès. Dans la ville de Sibiu, les militaires, jusque-là féroces soutiens du régime communiste, ont brutalement retourné leur veste d’uniforme pour jouer à « plus révolutionnaires que nous, tu meurs », et arrêter en masse leurs collègues civils des forces de l’ordre. Des centaines de policiers, quand ils n’étaient pas purement et simplement abattus, ont ainsi été détenus illégalement, certains pendant plus d’un mois, dans… le bassin désaffecté d’une piscine en compagnie d’autres fonctionnaires, de Roms et de simples quidams qui avaient eu le malheur de passer dans la rue au mauvais moment. Ceausescu était mort, mais la Roumanie demeurait le royaume de l’arbitraire et de l’absurde…
La réalisation caméra à l’épaule, façon documentaire de guerre sur le vif, reconstitue avec brio le chaos de ces journées folles où le pouvoir flottait, où plus personne ne savait vraiment qui était dans le bon ou dans le mauvais camp. Le film, tendu de bout en bout, passionne aussi par ses résonances contemporaines : en décembre 1989, déjà, une fake news (en l’occurrence, la rumeur, complaisamment relayée par certains médias, d’actions délétères menées par des pseudo-terroristes qui n’ont jamais existé) permettait de manipuler le peuple contre son propre intérêt…
Le Monde
« Libertate » : retour sur la chute de Ceausescu
Moins d’un mois après la sortie du très réussi Ce Nouvel An qui n’est jamais arrivé, un autre film roumain s’empare des troubles qui ont entouré la chute de Nicolae Ceaușescu (1918-1989), à la fin de l’année 1989. En deux temps, Tudor Giurgiu se penche sur un épisode qui a véritablement eu lieu pendant cette période confuse.
En plans-séquences, il filme une manifestation publique qui dégénère à Sibiu quand une foule agressive prend possession d’un bâtiment de la Securitate. Puis, après le retournement de l’armée, l’emprisonnement dans le bassin vide d’une piscine municipale de révolutionnaires fauteurs de troubles aux côtés de membres de la police secrète du régime, tous qualifiés de « terroristes ». S’appuyant sur l’aspect humain plus que politique de ces anciens ennemis devenus la même cible du nouveau régime, Tudor Giurgiu saisit quelque chose du chaos intime qui a accompagné ce bouleversement historique.
Première
Avec un sens de l’absurde et du tragique incomparable, Tudor Giurgiu redéfinit les contours de l’Histoire à l’échelle d’un cadre à taille humaine. Le bassin vide de la piscine soudain débarrassé de ses occupants affiche son insignifiance. L’(in)humanité ne s’agite plus. Elle est partie ailleurs. Les blessures, elles, sont restés à la surface.
L’Obs
Trois semaines après la sortie de « Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé », une nouvelle fiction roumaine revient sur les heures ayant suivi la chute du pouvoir autocrate des Ceaușescu. Prises pour cibles par les manifestants, les différentes forces de police et de surveillance sont arrêtées puis détenues dans une piscine désaffectée. Très vite, le chaos et les règlements de compte expéditifs, gouffres sans fin où sont aspirés véritables coupables et innocentes victimes collatérales, prennent le dessus. Allégeances soudaines, revirements idéologiques en mode accéléré et trahisons opportunistes se succèdent dans un mouvement suffocant que la mise en scène, sans parvenir toujours à marquer son point de vue, orchestre avec une frénésie nerveuse mais un rien systématique.
Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=8XJ6vwuVucw