Un Hiver à Yanji
mer. 13 déc.
|LE COLISÉE CARCASSONNE
Un Hiver à Yanji 22 novembre 2023 en salle / 1h 37min / Drame De Anthony Chen Avec Zhou Dongyu, Liu Haoran, Chuxiao Qu Titre original Ran dong
Heure et lieu
13 déc. 2023, 18:00 – 19 déc. 2023, 20:00
LE COLISÉE CARCASSONNE
À propos de l'événement
SYNOPSIS
C’est l’hiver à Yanji, une ville au nord de la Chine, à la frontière de la Corée. Venu de Shanghai pour un mariage, Haofeng s’y sent un peu perdu. Par hasard, il rencontre Nana, une jeune guide touristique qui le fascine. Elle lui présente Xiao, un ami cuisinier. Les trois se lient rapidement après une première soirée festive. Cette rencontre intense se poursuit, et les confronte à leur histoire et à leurs secrets. Leurs désirs endormis dégèlent alors lentement, comme les paysages et forêts enneigées du Mont Changbai.
CRITIQUES
L’Obs :
A Yanji, nord de la Chine, un expert de la finance traîne son mal-être dans un mariage. Il tombe sur Nana, guide touristique. Laquelle lui présente son ami cuistot. Le trio de vingtenaires danse en club, fait le pari de voler le livre le plus lourd d’une librairie et part dans la neige voir un lac mythique. L’existence a-t-elle un sens et, pour chacun d’entre eux, lequel ? Le Singapourien Anthony Chen, caméra d’or pour « Ilo Ilo » en 2013, interroge le consumérisme ou la notion de frontière mais, pour sonder les fêlures intérieures de ses personnages, place tout son film sous les auspices conjugués de la douceur et de la sensualité. Un glaçon passe de bouche en bouche, une larme coule. Coup de cœur pour ce très beau récit sur la renaissance, filmé presque en sourdine, sans un mot de trop. S. G.
Le Monde :
Sorte de remake de Jules et Jim (1962), de Truffaut, ce film suit l’arrivée à Yanji, ville glaciale située au nord de la Chine, près de la frontière coréenne, d’un jeune homme venu de Shanghaï à l’occasion d’un mariage. Haofeng travaille dans la finance, ne manque de rien sinon peut-être de liens affectifs. Sur place, il rencontre Nana, une jeune guide touristique vibrante, bien que vivotant avec son copain.
Sélectionné à Cannes (Un certain regard), Un hiver à Yanji ne scrute pas tant une relation à trois qu’une attirance assumée, libre, qui va aimanter pour quelques jours le tradeur et la guide. Sans drame, le cinéaste explore le devenir solitaire d’une génération vouée au travail, n’inscrivant l’amour que dans les interstices. Alors la glace fond, donnant lieu à quelques scènes presque fantastiques, comme si le bonheur ne pouvait se vivre qu’en rêve. Un parti pris intéressant, installant une mélancolie à basse tension.
Première :
Il y a quelque chose d’insaisissable dans le trio qui se forme sous nos yeux, et de renforcé par la sensorialité du film (sa plus grande qualité). Croquer un glaçon, le bruit des pas dans la neige, les scènes en boîte de nuit… tous ces éléments donnent de la consistance au doute existentiel que traversent ces jeunes au sortir du covid. Peut-être trop, car à force de jouer sur le registre de la perplexité, c’est bien ce sentiment qui peut finir par envahir le spectateur à son tour.
Libération :
De virées à moto en nuits alcoolisées en boîte, avec petit vol de livre réglementaire façon film indé américain des nineties, le film aligne quantité d’épiphanies auxquelles les spectateurs n’ont pas vraiment accès, les péripéties cool des personnages étant comme vitrifiées par leur grain modeux et l’aphasie généralisée.
Horaires : Mercredi 18h-Jeudi 20h - Vendredi 14h - Samedi/Dimanche 18h - Lundi 14h -Mardi 20h45-
Bande annonce un hiver à Yanji