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dim. 05 mai

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LE COLISÉE CARCASSONNE

Yurt

Drame Turc - 1h56 - 3/04/2024 De Nehir Tuna Avec Doğa Karakaş, Can Bartu Aslan, Ozan Çelik

Yurt
Yurt

Heure et lieu

05 mai 2024, 18:00 – 11 mai 2024, 18:00

LE COLISÉE CARCASSONNE

À propos de l'événement

HORAIRES

7 séances sur deux semaines, avec des horaires pouvant varier de quelques minutes :

Mercredi, Samedi et Dimanche 18h - Jeudi 16h - Vendredi et Lundi 14h.

Les jours et horaires précis sont déterminés chaque semaine par le Colisée.

Dimanche 5/05 : 18h20 - Lundi 6/05 : 14h - Mardi 7/05 : 20h30

Mercredi 8/05 : 18h - Jeudi 9/05 : 16h - Vendredi 10/05 : 14h - Samedi 11/05 : 18h

SYNOPSIS

Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.

CRITIQUES

Dauphiné libéré :

Passant d’une superbe cinématographie en noir et blanc à la couleur, pour se mettre formellement dans les pas de l’émancipation de son jeune personnage, merveilleusement incarné par Doğa Karakaş, Yurt, récit d’apprentissage largement autobiographique de Nehir Tuna, saisit avec force le malaise de l’adolescence et le fardeau de l’embrigadement religieux.

Première :

Ne reculant devant aucune tentation stylistique (l’intense noir et blanc de l’image laisse place en cours de film à des couleurs plus éclatantes), cette reconstitution d’une époque aux conséquences encore vivaces impressionne par son énergie et son ampleur sensorielle.

Télérama :

Un beau garçon en uniforme de collégien se fait déposer par le bus scolaire à une fausse adresse. Une fois certain que personne ne le voit, Ahmet, 14 ans, marche pour se retrouver devant la grille, barbelée, d’un yurt, un dortoir islamiste où il réside. Son père, bourgeois aisé converti depuis peu et tenant à imposer sa foi à son fils, l’a inscrit de force dans cet établissement coranique où l’enseignement se fait, bien souvent, à coups de ceinture.

En revanche, le jour, Ahmet suit les cours d’un lycée privé aux valeurs laïques héritées d’Ataturq. C’est l’histoire, en cette année 1996, où les tensions politiques et religieuses sont au plus fort en Turquie, d’une adolescence coupée en deux, schizophrénique, heureusement sauvée par l’amitié et la force des rêves…Dès les premières images, d’un noir et blanc majestueux, au son de violons romanesques, on sait que ce premier long métrage de Nehir Tuna va respirer le cinéma et que son esthétisme sera l’écrin d’un grand film d’apprentissage. Celui vécu par le jeune cinéaste lui-même, précisément dans les années 90, entre deux mondes antagonistes, avec, au centre, l’espoir, ténu, de la construction d’une identité. D’un côté, donc, les dortoirs coraniques surpeuplés, vétustes, selon une mise en scène attachée aux moindres détails, montagnes de vieilles godasses à l’entrée, prières collectives et brimades incessantes. De l’autre, la modernité, le drapeau national et l’obsession, pour Ahmet, de ne pas être démasqué par ses camarades.

Soudain, place à la couleur, au désordre. Le jour, à l’école, l’adolescent ment ; la nuit, au yurt, il cauchemarde, seul moyen pour ce garçon obéissant d’exprimer sa violence rentrée. C’est d’ailleurs ce qui fait l’originalité de ce film lointainement cousin des 400 Coups de Truffaut : son jeune héros, lui, ne se rebelle pas. Bon musulman pour ne pas décevoir son père, mais aussi bon élève pour se construire un avenir. Sa douceur (superbe Doğa Karakas, au regard tendrement opaque) va être remuée par Hakan, 17 ans, pensionnaire issu d’un milieu beaucoup plus pauvre, qui va l’aider à s’affranchir des règles…..

Les Cahiers du Cinéma : Malgré quelques scènes fortes dénonçant la brutalité des punitions corporelles infligées aux élèves, l’ensemble est caractérisé par une esthétique lisse (alternation pittoresque entre noir et blanc et couleur) qui dessert son sujet et banalise le film.

Bande annonce => Yurt

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